On en parle aujourd'hui | |||||||||||||||||||||||||||
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Paysan du Sundgau projeté dans
l’horreur de la Grande Guerre, Dominique Richert (1893-1977) écrira à son
retour ses mémoires qui documentent le conflit à hauteur de soldat. Publié
en Allemagne, traduit en France, ce récit halluciné prend l’affiche à la
Chouc’ et s’incarne dans la voix et le corps de Tobias Kempf.
«Je fus incorporé à l’âge de 20 ans, le 16 octobre 1913 et
affecté à la première compagnie du 112e régiment
d’infanterie stationné à Mulhouse en Alsace. En six mois, après le dressage
habituel dans l’armée allemande, nous sommes passés de l’état de jeunes
recrues à celui de vrais soldats.» Dans les pages d’un cahier, une écriture
fine, propre, sinon élégante, tracée à la plume et sans l’ombre d’une
rature. À l’ancienne… L’horreur à l’état brut« Une sorte de retour à la case départ, après tant et tant de morts, qui a dû lui rendre cette guerre encore plus absurde, si besoin en était », réagit Tobias Kempf. Le comédien strasbourgeois roule de grands yeux en évoquant l’odyssée hallucinée de ce jeune Sundgauvien projeté dans la Grande Guerre. « Il documente de façon assez froide ce que fut cette boucherie. Richert n’a évidemment pas le talent d’un Ernst Jünger et d’ Orages d’acier , fasciné par la guerre, mais il sait écrire. C’est le parfait produit de l’école primaire allemande », poursuit Tobias Kempf. « C’est surtout un excellent conteur, renchérit Roger Siffer. On prétend que lorsqu’il se mettait à raconter ses souvenirs de guerre, au bistrot du coin, tout le monde se taisait et se regroupait autour de lui pour l’écouter dans le plus grand silence. »
Le patron de la Chouc’ a lui-même été saisi par ce texte dont
la puissance réside dans son extrême simplicité. « Il faut savoir que
Richert n’a apparemment pas démarché les éditeurs afin d’être publié. Il a
d’abord écrit pour lui. Pour ne pas oublier, peut-être pour sa famille
aussi… », poursuit-il. |
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Actuellement au Palais de la Régence, et jusqu’au 28 juillet, l’exposition « Vivre en temps de guerre des deux côtés du Rhin 1914-1918 » est plus que l’une des multiples initiatives sur le sujet qui émaillent la commémoration du centenaire de la Grande Guerre. L’exposition « Vivre en temps de guerre des deux côtés du Rhin (Un regard transnational sur la guerre de 14-18 » a été créée il y a trois ans, en trois exemplaires, à l’initiative conjointe des archives de Karlsruhe (Generallandesarchiv) et de Freiburg in Brisgau (Staatsarchiv), des archives départementales du Haut-Rhin, avec l’appui du Comité du Monument National du Hartmannswillerkopf. Elle tourne en France et en Allemagne et présente un autre regard sur ce que fut cet horrible épisode de l’Histoire. Cette vision forcément plus lucide puisque transnationale, exigeante tant dans la forme que dans le fond, riche en divers documents, permet d’approfondir l’étude de ce conflit d’une grande violence, qui fit plus de 2 millions de morts chez les soldats allemands et près d’1,5 million côté français. Développée en huit thématiques, elle a été présentée récemment aux élus et personnalités par Laëtitia Brasseur-Wild, archiviste aux archives départementales de Colmar et commissaire de l’exposition. Elle a insisté sur le fait que ce regard est celui de personnes connues (on y retrouve par exemple le célèbre Hansi, figure francophile) mais aussi des témoignages d’inconnus comme les soldats Dominique Richert, devenu pacifiste après la guerre, ou Henri Eschbach, qui décrit ses conditions de vie dans des lettres à sa mère. Le regard se fait pluriel et presque exhaustif en ce qui concerne cette vie en temps de guerre : société militarisée, déclenchement de la guerre et front des Vosges, les soldats, blessures de guerre des « Gueules Cassées » et captivité, population civile, femmes et enfants, la guerre totale, la fin de la guerre sont les huit chapitres à parcourir. Le dernier évoque les armes, enfin déposées le 11 novembre, l’abdication le 22 novembre du Grand-Duc Frédéric II ; mais la guerre ne fut jamais achevée pour les victimes dans l’esprit desquelles elle perdura (comme le montrent par ailleurs si bien les tableaux d’Otto Dix, traumatisé à jamais par ce qu’il avait vécu sur les champs de bataille avec « Pragerstrasse » et « Die Skatspieler » notamment, ndr ). En Alsace, novembre 1918 marqua aussi un nouveau changement d’appartenance nationale puisque, après 47 ans de domination allemande, l’Alsace revenait à la France ; un bouleversement radical dans de nombreux domaines de la vie quotidienne ( bouleversement, faut-il le rappeler, que vivront à l’inverse les Alsaciens lors de la Seconde guerre mondiale, comme l’a si bien traduit Tomi Ungerer dans ses dessins, ndr ). |
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PHOTOS et VIDEOS LE JOUR DE L'INAUGURATION LE 22 MARS 2014 Contact
Conseil Général Haut-Rhin |
Exposition
Vivre en temps de guerre des deux côtés du Rhin
Du 01 avril 2014 au 30 juin 2014
Lancement de l’exposition itinérante bilatérale franco-allemande « Vivre en temps de guerre des deux côtés du Rhin » ou « Menschen im Krieg am Oberrhein ». Cette exposition bilingue, conçue à partir des fonds d’archives des partenaires et d’autres sources, réunit en huit chapitres thématiques, 32 biographies de personnages ayant vécu la guerre en Alsace et dans le Bade-Wurtemberg. Photos , vidéos de l'INAUGURATION
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Initié par le Generallandesarchiv Karlsruhe (Archives générales du Land à Karlsruhe), le projet associe à parts égales des partenaires français et allemands, en l’occurrence le Staatarchiv Freiburg im Breisgau (Archives d’Etat de Fribourg) et les Archives départementales du Haut-Rhin. D’autre part, il bénéficie de l’appui du Comité du Monument National du Hartmannswillerkopf, qui, de par ses missions et son essence même, favorise le dialogue culturel entre la France et l’Allemagne. |
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Lectures franco-allemandes sur 14-18 / 2. Dominique Richert : « Cahiers d’un survivant »Après la contribution publiée hier de Peter Brunner sur l’autobiographie de Carl Zuckmayer de Hesse rhénane, voici, aujourd’hui, l’ évocation par Daniel Muringer des Cahiers d’un survivant de l’alsacien Dominique (Dominik) Richert, écrits et édités en allemand avant d’être traduit … Continuer la lecture
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Publié dans Histoire, Littérature Marqué avec "Beste Gelegenheit zum Sterben", Alsace 14-18, Daniel Muringer,Dominique Richert, Gaston Peter, Ô Strasbourg, « Cahiers d’un survivant » Laisser un commentaire | ||||||||||||||||||||||||||
Théâtre
Théâtre de La Choucrouterie, STRASBOURG (67000) Du samedi 28 juin 2014 au dimanche 29 juin 2014 En commémoration de l'attentat de Sarajevo, des extraits des "Cahiers d'un survivant", paru aux éditions de la Nuée Bleue et Beste Gelegenheit zum Sterben de Dominique Richert sont lus.
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Chansons
TRAGIQUE BALLADE DANS LES TRANCHEES LA GRANDE GUERRE EN CHANSONS Programme "la guerre vue d'Alsace" et les poètes et écrivains alsaciens. Une image extrêmement forte de l'absurdité de cette guerre. |
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Musique
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février 2014 | |||||||||||||||||||||||||||
Journées d’études académiques La Grande Guerre comme patrimoine, 1914-2014 |
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Enseignement |
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janvier 2014 | |||||||||||||||||||||||||||
Exposition pédagogique
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Théâtre UN SOLDAT DANS L’EUROPE EN GUERRE 1914-1918« La grande ambition de Dominique Richert était de
vivre. Et voilà que l'empereur Guillaume le 2e décide de l’envoyer
combattre ses pires ennemis : les Français. Sauf que Dominique est un
Alsacien du Sundgau et que ses pires ennemis ce sont des copains qui
habitent à quelques kilomètres de chez lui hélas de l’autre côté de la
frontière. Le valeureux empereur veillera aussi à l’envoyer très loin
combattre d’autres pires ennemis : les Russes. A la fin de la guerre,
las de crapahuter et de se faire tirer dessus, Dominique prendra la
poudre d’escampette pour retourner à sa ferme natale au plus vite. Peu
de temps après il rédigera ses souvenirs : Beste Gelegenheit zum sterben,
Cahiers d’un survivant dans une écriture fine et concise, sans
complaisance ni fioritures, qui fait de ses cahiers un témoignage
exceptionnel et pourtant presque oublié et scandaleusement ignoré. Nous
célébrons toujours et encore l’armistice du 11 novembre avec fanfares
trompettes et défilés, et avec la même assiduité nous ne voulons rien
savoir des récits de « Poilus » quand ils ne glorifient pas la Grande
Guerre. Le pacifisme ne fait pas recette. » |
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Edition des « Cahiers
» de Dominique Richert
publiés en anglais |
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France 3 Alsace Place de Bordeaux 67000 STRASBOURG
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Média Ce reportage s'inscrit dans une émission spéciale qui a été diffusée par France 3 sur le Grand Est à l'occasion du 11 novembre . 3 minutes un portrait de Dominique Richert pour expliquer la situation particulière à ce moment là de l'Alsace.
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Édition |
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Presse ALMANACH Calendrier Ste Odile Responsable Mme Geneviève Kirmann Rédactrice en chef. |
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Musée EXPOSITION Haus der Geschichte Baden Würtemberg Monsieur Sébastian Dörfler Adresse : Haus der Geschichte Baden Würtemberg Urbasplatz 70182 STUTTGART |
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http://www.krieg-film.de/filme.php?id=1593#
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Le Mouvement social : bulletin trimestriel
de l'Institut français d'histoire sociale
-Éditions ouvrières (Paris) Éditions de
l'Atelier (Paris)-1992
Informations détaillées
Périodique
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